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28 mars 2024

C'est la rentrée chez AlterHéros !

Un article datant de septembre 2002. 🙂

Équipe -Pose ta question!-


Certains peuvent être tentés de croire qu’être gai ou lesbienne en 2002 est plus facile qu’il y a 25 ans. Certes, la mentalité des gens a évolué et des mesures ont été adoptées. Cependant, un grand nombre de jeunes ont peine à s’accepter en tant que personne d’orientation homosexuelle. La connotation négative qui est étiquetée à l’homosexualité est encore bien présente dans notre société. Ainsi, les jeunes ressentent beaucoup de pression pour se conformer à la norme hétérosexuelle durant leur adolescence. Encore plusieurs préjugés existent, la discrimination est omniprésente et ce sujet demeure tabou pour plusieurs personnes de divers milieux. Malgré les lois contre la discrimination basée sur l’orientation sexuelle, l’homophobie existe encore, surtout dans les milieux scolaires. Cependant, une révolution s’est mise en marche afin de briser les clichés et de favoriser le développement d’une plus grande ouverture d’esprit envers l’homosexualité.
Néanmoins, comment réussir à améliorer la situation des jeunes gais et lesbiennes? D’abord, il faut briser le mur du silence en abordant le sujet et éduquer la population à propos des difficultés éprouvées par les personnes d’orientation homosexuelle et bisexuelle. De nombreuses initiatives doivent être prises pour arrêter la discrimination et bannir les préjugés. Il faut éduquer les jeunes dans un langage qui leur soit accessible, leur laisser la parole et le droit de poser des questions, rassurer les parents et répondre à leurs interrogations et même à leur souffrance parfois. En outre, il ne faut plus tolérer aucune agression physique, verbale ou psychologique liée à l’homophobie. Enfin, pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire de rendre l’information accessible aux jeunes, parents et professeurs.
Pour pallier le problème, AlterHéros, un portail interactif, offre la section « Local des profs » – une section réservée au personnel en milieu scolaire, c’est-à-dire, les professeurs, directeurs, animateurs, ou toutes autres personnes travaillant dans un établissement scolaire. Ces personnes peuvent consulter les dizaines de dossiers préparés afin de trouver des outils pour aborder le sujet de l’homosexualité à l’école. Cette section a aussi pour but de sensibiliser ces personnes aux difficultés que les étudiants vivent à l’école telles que le rejet, l’homophobie et les idées dépressives et suicidaires.
Plusieurs articles dans cette section nous ont été fournis par notre partenaire le « Programme Action-Santé », chapeauté par l’organisme MTS-SIDA Montérégie. Ce programme vise à promouvoir la santé auprès des communautés gaie, lesbienne et bisexuelle de la Montérégie. Un des mandats du P.A.S. est de démystifier l’homosexualité dans les écoles secondaires de la Montérégie. Un atelier de démystification dure en moyenne une heure. Dans un premier temps, les jeunes sont invités à nommer les termes qu’ils ont entendus dans leur entourage pour qualifier les hétérosexuels, les bisexuels et les homosexuels. Les réponses courantes pour désigner les homosexuels et les bisexuels contiennent les mots « Broute-minou, tapette, fifon, pédale, lèche-moquette, gouine, pervers… ». Et pour désigner les hétéros? Deux seuls mots, « straight » et « normal », sont évoqués. « Que remarquez-vous lorsque vous observez tous ces mots? » demande alors Lyne Massie, sexologue au P.A.S. « Que ceux qui sont utilisés pour décrire l’homosexualité ou la bisexualité sont plus péjoratifs et dégradants que ceux employés pour décrire les hétéros. » répond un étudiant. Autour de lui, les autres élèves sont tous aussi attentifs.
Ensuite, les intervenants du P.A.S. invitent les bénévoles, qui sont pour la plupart âgés de 18 à 25 ans en moyenne, à partager leur vécu en tant que jeune d’orientation homosexuelle avec les étudiants de la classe. « Selon moi, les témoignages des bénévoles ont beaucoup d’impact. Je ne suis pas beaucoup plus vieux que ces jeunes, et je crois qu’ils se sentent plus concernés quand je parle de mon histoire. » raconte Marc-Olivier Ouellet, bénévole au P.A.S. Parler d’homosexualité ne semble pas les troubler le moins du monde? Détrompez-vous. « Les jeunes sont souvent mal à l’aise face au sujet de l’homosexualité avant la rencontre. Toutefois, après l’atelier, on sent qu’on a fait une différence et que les jeunes ont été sensibilisés. », explique Marc-Olivier, aussi fondateur d’AlterHéros.
« L’idée de créer le portail AlterHéros m’est venue il y a quelques années, mais lorsque j’ai commencé à faire des témoignages avec le Programme Action-Santé, je me suis rendu compte à quel point il y avait encore beaucoup de chemin à faire. » commente Marc-Olivier. « Désormais, avec AlterHéros, les jeunes qui ont assisté aux ateliers de démystification peuvent approfondir leurs connaissances en visitant le portail. AlterHéros devient donc un outil complémentaire. Et pour ceux qui n’ont pas la chance d’assister aux ateliers, ils peuvent toujours consulter le site peu importe où ils soient. » explique Marc-Olivier.
Le portail alterheros.com a déjà accueilli près de 10 000 visiteurs en moins d’un mois. Pour la rentrée scolaire et avec l’aide d’organismes comme MTS-SIDA Montérégie (Programme Action-Santé), AlterHéros compte bien continuer à rencontrer ses objectifs et à faire une différence dans la vie des jeunes qui visitent son portail!
Pour plus d’information sur le Programme Action-Santé, veuillez consulter la section « Réseau d’entraide » pour les coordonnées du programme. Pour entrer en contact avec Marc-Olivier, envoyez un courriel à marc-olivier@alterheros.com.

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