20 octobre 2008

Mon mari pense être bisexuel, mais n'est jamais passé à l'acte, pensez-vous qu'il peut rester ainsi ?

voilà, mon mari consulte occasionnellement des sites gays, on en a parlé, on s’aime très fort, mais c’est un fantasme.il m’a dit qu’il pense être bisexuel, mais n’a jamais essayé.pensez vous que cela peut resté en l’etat, ou que tot ou tard il va etre trop frustré( le faire a 3 risquerait de detruire notre couple?) merci de votre reponse
julie

Benoît

Bonjour, Julie.

Je te remercie, tout d’abord, pour la confiance que tu accordes à AlterHéros et il me fera plaisir d’analyser avec toi la situation que tu vis.

Dans ton message, tu nous expliques que ton mari fréquente des sites Internet gays, qu’il se croit bisexuel, mais qu’il t’aime fort. Je constate d’emblée que vous avez tous deux une grande maturité affective, dans la mesure où vous entretenez un dialogue franc et ouvert. C’est excellent!

Si ton mari est effectivement bisexuel, il est normal qu’il nourisse, à l’occasion, des fantasmes à l’égard des hommes. Et ces mêmes fantasmes ne l’amèneront pas nécessairement à remettre en question l’amour qu’il te voue. En effet, la bisexualité ne doit pas être considérée comme une période de transition entre l’hétérosexualité et l’homosexualité; c’est, en soi, une orientation sexuelle distincte et qui se vit de différentes manières.

Il est important, comme je le disais, de maintenir le dialogue avec ton mari, afin d’évaluer quels sont ses besoins et si, toi, tu te sens à l’aise avec ça. On n’aime bien, je pense, que dans le respect; respect de l’autre, bien sûr, mais respect de soi-même aussi. Ainsi, si ton mari te proposait une relation à trois, avec un autre homme, il faudrait que tu te demandes si tu te sens à l’aise avec cette idée. Évite, par-dessus tout, de poser des gestes uniquement dans le but de plaire à l’autre. En somme, tu dois fixer tes limites, en informer ton mari et lui demander de les respecter, ce qu’il fera sans hésiter s’il t’aime vraiment.

J’espère avoir bien répondu à tes interrogations. N’hésite surtout pas à nous réécrire si le besoin s’en faisait sentir.

Benoît

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