4 mars 2013

Je viens d'une famille musulmane très croyante: dois-je faire mon coming-out?

Salut! J’aurais une petite question! Je premièrement vous mettre en contexte. Je suis une fille lesbienne, et j’ai fait mon coming-out a tous mes ami(e)s, je suis très a l’aise de parler de ma sexualité. Le problème c’est mes parents, je vis dans dans une famille musulman très croyante. Un jour mon père a cru penser que mon frère étais gay, car il est plutot féminin, mais finalement il ne l’est pas. J’ai donc assisté a cette conversation ou mon père a clairement dit que l’homosexualité est une maladie mentale et que ma mère a dit que les personnes homos vont bruler en enfer. De plus, ma mère veut vraiment que je me mari a un homme marocain musulman, mais je ne veux pas me marier avec un homme, mais une femme. Je sais pas quoi faire ni quoi leur dire, dois-je faire mon coming-out ou juste jamais leur dire et qu’ils finissent par le découvrir par eux-mêmes ? Salut! J’aurais une petite question! Je premièrement vous mettre en contexte. Je suis une fille lesbienne, et j’ai fait mon coming-out a tous mes ami(e)s, je suis très a l’aise de parler de ma sexualité. Le problème c’est mes parents, je vis dans dans une famille musulman très croyante. Un jour mon père a cru penser que mon frère étais gay, car il est plutot féminin, mais finalement il ne l’est pas. J’ai donc assisté a cette conversation ou mon père a clairement dit que l’homosexualité est une maladie mentale et que ma mère a dit que les personnes homos vont bruler en enfer. De plus, ma mère veut vraiment que je me mari a un homme marocain musulman, mais je ne veux pas me marié avec un homme, mais une femme. Je sais pas quoi faire ni quoi leur dire, dois-je faire mon coming-out ou juste jamais leur dire et qu’il finisse par le découvrire par eux-même ?

Pascale

Bonjour Schrody,
Merci beaucoup de nous faire confiance et de nous écrire. Tu nous écris que tu aimes les femmes et que tu vis très bien avec ton orientation sexuelle (excellent!), mais que tu hésites à en parler à tes parents. D’après certaines conservations que tu les as entendu avoir, ils auraient de très grands préjugés vis-à-vis l’homosexualité en général, notamment à cause de leur religion. Ils t’imaginent mariée à un homme musulman alors que tu t’imagines mariée à une femme.
Dans un monde idéal, tout le monde serait toujours parfaitement honnête et transparent avec les autres. Dans ce même monde idéal, les parents seraient toujours là pour soutenir leurs enfants et pour les accepter tels qu’ils sont. Comme tu le sais, ce monde idéal est très loin du nôtre. Avant de dire quoi que ce soit à tes parents, je te conseillerais de te faire un petit tableau divisé en deux colonnes:

Ce que ça pourrait m’apporter de positif Ce qui pourrait arriver de négatif

Dans la première colonne, mets tout ce que tu pourrais retirer de bien dans le fait d’en parler maintenant à tes parents. Exemples: avoir un poids de moins sur tes épaules, arrêter de craindre qu’ils l’apprennent autrement, avoir quelqu’un de ta famille avec qui en discuter, etc.
Dans la deuxième, mets ce qui, selon toi, pourrait arriver de négatif. Exemples: colère, incompréhension, dégoût de tes parents…
Pèse ensuite les pours et les contres et demande-toi si les «pours» en valent la peine. Je ne connais pas tes parents ni ta situation financière, mais si tu habites toujours chez tes parents que, dans les «contres», tu crois que des réactions de violence peuvent être possibles (ex: être battue) ou si tu crois que tu pourrais être mise à la porte de chez toi, alors les «contres» risquent fort de l’emporter.
Dans ce genre de situation, il faut se rappeler deux choses: il n’est pas obligatoire de le dire à tes parents maintenant (ou même, à la limite, de leur dire un jour) et le plus important est de penser à toi. Le but de la démarche doit d’abord être ton propre bien-être et rien d’autre.
Si tu n’es pas certaine que ce soit actuellement un bon moment pour leur en parler, prends ton temps. Si tu habites toujours chez eux, tu peux notamment attendre d’être en appartement. À ce moment-là, lorsque tu leur annonceras, la distance physique les aidera à se calmer plus vite que si vous étiez toujours sous le même toit. Et, entre temps, rien ne t’interdit de partir en appartement avec une «colocataire».
Je te souhaite bonne chance dans tes démarches,
Pascale

Similaire