#anxiété
#expression
#France
#genre
#identité de genre
#questionnement
#stress
#Trans
#travestir
3 janvier 2019

Suis-je une femme trans ou j'aime juste me déguiser ?

Équipe -Pose ta question!-

D’abord Bonjour, et merci d’être la pour aider ceux qui en ont en besoin (j’en fait partit).
(Je tiens a m’excuser d’avance si je par la suite je venais a tenir des propos pouvant être vexant voir pire, se n’est pas intention et je ne souhaite blesser quiconque)
Pour commencer, je suis né le 17 Décembre 1997 a 20h00 avec un sexe masculin, qui ne me gênais pas le moins du monde jusqu’au moment ou j’ai commencé a réfléchir, j’ai pensé a plein de choses et je n’embrouillais moi même sur certains points que je vais tentais de vous décrire :
J’ai fait remonter ma réflexion vers mes 14-15 ans le jour ou j’ai regardé un homme avec désir, sur le coup je ne me suis pas posé de question, j’était encore trop jeune (mentalement) pour me poser des questions existentielles, avant cet âge je jouais aux barbies avec ma sœur (entre 10 et 13 ans), puis vers l’âge du collège j’ai commencé a prendre les vêtements de ma sœur et a les porter en secret, je me sentais a l’aise dans ces vêtements sans pour autant (a ce moment en tout cas) me dire que je pourrais être une femme (encore une fois trop jeune mentalement) mais plus les années passe plus je suis devenu mature et les vêtements de femme me donne toujours cette sensation de bien être.
C’est se qui a déclenché cette réfléction qui m’amène a vous écrire aujourd’hui.
C’est à partir de 16-17 ans que j’ai commencé a me dire que j’aimerais bien être une femme, au début je me suis dit que c’était un fantasme comme un autre de se travestir et je ne me suis pas inquiété.
En parallèle vers mes 16 ans ma vue chute drastiquement, m’obligeant a porter des lunettes teinté en quasi-permanence et ajoutant du poids sur mon déprésio-mètre, étant quelqu’un de très timide (vraiment très timide) je ne parle a personne de se que je ressens et arbore un sourire et une joie de vivre devant tout le monde, mais intérieurement je pose des questions :
– Je suis gay ? Bi ? Juste curieux ?
– Esc que mentalement je suis une femme ou esc que j’aime juste me déguiser ?
Je me pose ces questions depuis mes 16 ans environ sans en parler a personnes et toujours en cachant ma dépression intérieur, aujourd’hui je vais avoir 21 ans dans quelques jours et sa va donc faire 5 ans que je me pose ces questions et que je n’ose pas en parler, a t’elle point que quand ma vue a chuter ont ma proposer plusieurs fois de voir un psychologue, je refusais a chaque fois de peur de montrer que je ne vais pas bien, mais maintenant que j’en ai besoin je n’ose pas demander, ce qui n’a fait qu’accroître ma dépression qui tout à fait normalement ma fait craqué psychologiquement, j’ai arrêter mes études a 1 an du BAC alors que ma moyenne était de 18/20 alors que je dormais dans la plus part des cours et maintenant je ne sors quasiment plus de chez moi, je reste sur mon ordinateur mais cette situation commence a me peser asser fortement.
C’est donc a la veille de mes 21 ans que j’ai envie de me reprendre en main, mais tout mes doutes subsistent et me bloquent pour avancer, de plus je ne sais pas comment en parler a mon entourage, je suis presque sur qu’ils accepteront sans pour autant réussir a leurs en parler.
Voilà, merci de m’avoir lu.
J’attend avec impatience vos retours et conseilles.
 
Robin
 

Bonjour Robin,
D’abord merci d’avoir contacté AlterHéros. Nous sommes là pour répondre aux questions comme la tienne, alors il n’y a pas à s’excuser.
Ça prend du courage de se poser de telles questions ainsi que de se prendre en main, surtout quand on ne va pas bien. Il pourrait être vraiment difficile de se sentir bloquer par des doutes et du questionnement, même si on peut apprendre des choses importantes sur soi-même en se posant des questions comme ça.
En fin de compte, il y a seulement toi qui peux dire comment tu te sens et comment tu t’identifies. Cependant, je comprends que ceci n’est probablement pas une réponse satisfaisante, alors je préciserai un peu.
Comme tu le sais peut-être, il existe des différences entre la sexualité et l’identité de genre, alors il est sûr qu’il est possible d’être gay (ou bi) et aussi trans (ou en questionnement, etc.). Il reste quand même le cas que pour la majorité de personnes, il existe des interconnexions entre sa sexualité et son identité de genre. Tout ça pour dire que la chose la plus importante est de te définir selon ce qui te convient le mieux.
Il n’est pas nécessaire non plus de se définir avec des catégories ou des étiquettes fermes. En fait, il est tout à fait commun pour sa sexualité et son identité de genre de changer au fil du temps (même si on nous dit souvent le contraire, c’est faux !), alors si cela contribue en partie au stress pour toi, je ne sais pas si cela pourrait être rassurant.
De toute façon, si tu penses que tu aimerais être une femme, je pense que c’est une chose importante à honorer. Peut-être que tu peux faire d’autres expériences pour voir ce qui te rend le plus confortable et qu’est-ce qui te faire sentir le plus « toi-même » que possible. Si tu ne juges pas que tu serais à l’aise ou en sécurité de faire ces sortes d’expériences en public, c’est sûr que tu peux commencer en privé comme tu fais déjà. Par exemple, tu peux essayer de voir comment tu te sens en utilisant d’autres pronoms ou un autre nom pour te référer. Tu peux aussi écrire des récits pour explorer toi-même en tant que femme.
Par ailleurs, lorsque tu portes des vêtements dits féminins, comment te sens-tu ? Est-ce davantage pour des raisons de stimulations sexuelles ? Ou bien est-ce que ceci est lié à ton bien-être personnel ? Dans la vie de tous les jours, comment aimerais-tu être perçu ? Aimerais-tu porter ces vêtements à tous les jours et te présenter en public sous une expression de genre dite féminine ?
Si tu penses que ton entourage t’acceptera, c’est bien. Il peut être difficile d’aborder des telles conversations (surtout quand on est timide), mais il peut être aussi vraiment utile d’avoir des ami.e.s avec lesquel.le.s on peut être plus authentiques, alors peut-être que tu peux commencer en parlant avec juste un.e de ces ami.e.s ? Tu peux également aborder le sujet sans dire initialement que tu parles de toi-même afin de mieux évaluer comment tes ami.e.s peuvent réagir.
S’il existe des ressources pour les personnes LGBT+ près de chez toi, tu peux essayer de les explorer. Je pense notamment à l’association C’est Comme Ça qui offre un soutien aux jeunes LGBTQ+ ou en questionnement. C’est normal que ceci pourrait être plus difficile avec de la dépression et de la timidité, mais les groupes comme ça sont généralement vraiment sensibles aux personnes qui se questionnent, qui sont timides, etc. Si tu ne te sens pas capable de faire quelque chose comme ceci pour le moment (si sortir de la maison est difficile, par exemple), tu peux commencer par contacter des groupes pour voir quelles réponses t’aimes le mieux et si tu trouves qu’il y a un moment où tu te sens plus capable d’explorer des groupes en personne, t’auras déjà des informations.
Dans tous les cas, il est vraiment courageux de se questionner de même et je te souhaite la meilleure des chances en trouvant ce qui est bien pour toi.
Sens-toi à l’aise de nous recontacter si tu en ressens le besoin,
Noah, personne coordonnatrice du projet Neuro/Diversités pour AlterHéros

Similaire